Maria Angela Astorch Religieuse

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Maria Angela Astorch
Religieuse Clarisse Capucine, Bienheureuse
1595-1665

Geronime Astorch (en religion Maria Angela) est née à Barcelone, sur la paroisse de Notre-Dame de Pino, le 1er septembre 1595. Elle est la quatrième enfant de Christian Astorch, juge, et de Catherine Cittela. Sa mère meurt peu après sa naissance, et elle perd son père alors qu'elle avait 5 ans. Elle sera élevée par une nourrice, puis confiée au monastère des Clarisses Capucines de Barcelone où était déjà sa sœur aînée, Isabelle, à laquelle elle vouera toujours une grande vénération y compris après la mort de celle-ci.

Toute son enfance s’est déroulée dans un climat d’amour et de tendresse ; de la part de ses parents, tout d’abord, de la part de ses tuteurs ensuite et aussi de sa nourrice, sous un climat profondément religieux.

Ce n'est qu'en 1608, à l'âge de seize ans, qu'elle put y commencer son noviciat, avec la permission de l'évêque de Saragosse. Elle reçut alors le nom de Maria Angela.

Les premières années de sa vie de clôture furent propices à la plus douce éclosion spirituelle chez cette jeune fille toute voué au Seigneur et particulièrement à l’Eucharistie.

Toutefois, pendant quelques années elle eut à souffrir de la dureté de la Mère supérieure, “trop exigeante pour elle-même comme pour les autres”, ce qui faillit provoquer le départ de Maria Angela vers un autre couvent contemplatif. Heureusement pour les clarisses capucines, cela ne se fit pas.

Sa direction spirituelle de cette ardente jeune fille était assurée le père Juan Garcia, un saint homme qui avait été ermite et qui jouissait alors d’une grande renommée d’homme sage et de “savant” dans les choses de la vie spirituelle.

Dès 1612, elle devint maîtresse des novices du monastère de Saragosse, et c'est à l'intention des novices qui lui étaient confiées qu'elle écrivit un traité de vie spirituelle. Elle était reconnue auprès de ses sœurs pour avoir le don de compréhension des saintes écritures, et était réputée pour savoir lire les psaumes en latin.

En1627, Maria Angela fut élue abbesse. Elle réforma les constitutions du monastère pour intégrer les sœurs converses à la vie de la communauté, et à la célébration de la liturgie, avec l'accord du pape. Elle même bénéficia d'extases mystiques.

C'est en 1645 qu'elle fonda à Murcie un nouveau monastère où elle favorisa la dévotion à l’Eucharistie. Sœur Ursula Micaela Morata, fondatrice du monastère à Alicante (Espagne), était son élève.

Maria Angela bénéficiait des visites assidues de son ange gardien. Voici comment elle en parle :

« Dès l'instant où je sentis sa présence, il s'opéra un tel changement dans mon esprit qu'on peut dire que je vivais en moi-même tout en étant hors de moi-même. Il remplit mes facultés d'une grande noblesse, mon cœur d'un réconfort très doux, et par une patiente opération il fortifia mon esprit tout entier. Il laissa en moi une telle empreinte, une gratitude si humble et si tendre que je ne connaissais plus les faiblesses des créatures, toutes les passions s'étaient retirées ; une telle pureté de conscience et une telle mortification des sens que je n'avais plus à les vaincre grâce à la puissance de cette miséricorde. »

Elle continua à bénéficier de profondes grâces mystiques — on l’appelait : “mystique du bréviaire” —, malgré une fin de vie difficile, affligée d'une dégénérescence cérébrale jusqu'à peu de temps avant sa mort, le 2 décembre 1665.

Sa dépouille repose à Murcie au monastère des Capucines, où son corps est demeuré incorrompu jusqu'en 1867 (date de la dernière vérification), ses restes ont été profanés lors de la guerre civile espagnole en 1936.

Elle a été béatifiée le 23 mai 1982 par le pape Jean-Paul II.

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