Marianna Biernacka Martyre

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Marianna Biernacka
Martyr, Bienheureuse
1888-1943

Le Pape Jean-Paul II, proclama bienheureux le 13 juin 1999, à Varsovie, pendant son septième voyage apostolique en Pologne, 108 martyrs, victimes de la barbare persécution nazie, menée pendant l’occupation allemande de 1939 à 1945.

La haine raciale prônée par le nazisme, provoqua plus de cinq millions de victimes parmi la population civile polonaise, parmi lesquelles de nombreux religieux, des prêtres diocésains, des évêques et des laïcs catholiques.

Parmi ce grand nombre, d’après les renseignements recueillis et les nombreux témoignages, il fut possible d’instruire plusieurs procès pour la béatification de 108 martyrs. Le premier procès fut ouvert le 26 janvier 1992 par l’évêque de Wloclaweck, où la plus part des victimes subirent le martyre ; à ce procès d’autres sont venus s’ajouter et le nombre des Serviteurs de Dieu, qui n’était au départ de 92 cas, fut porté à 108.

Nous donnons ici quelques notices numériques de ceux-ci, ne pouvant donner, dans ce court exposé, la totalité des 108. Ce nombreux groupe de martyrs est composé de quatre groupes principaux, distincts, selon leur état de vie : évêques, clergé diocésain, familles religieuses des deux sexes et les laïcs, appartenant à 18 diocèses, à l’Ordinariat Militaire et à 22 familles religieuses.

Le groupe est composé de 3 évêques, 52 prêtres diocésains, 3 séminaristes, 26 prêtres religieux, 7 frères profès, 8 religieuses et 9 laïcs. Ils subirent des tortures, mauvais traitements, vexations et presque tous finirent leurs jours dans les camps de concentration  tristement célèbres de Dachau, Auschwitz, Sutthof, Ravensbrück, Sachsenhausen. Ils furent victimes, selon les cas, de la chambre à gaz, de la décapitation, et d’autres encore furent fusillés ou massacrés à coups de botte par les gardiens des camps.

Le chef de file des 9 laïcs était la bienheureuse Mariana Biernacka du diocèse de Lomza em Pologne. Elle était née à Lipsk en 1888, au sein d’une famille chrétienne orthodoxe. À l’âge de 17 ans, en 1915, en même temps que le reste de sa famille, elle devînt catholique de rite latin.

Quand elle eut 20 ans, elle épousa, selon le rite catholique, Ludwik Biernacki et de leur union naquirent six enfants. Après le décès de son mari, elle alla vivre chez son fils Stanislas, vivant en harmonie avec sa brou, partageant avec eux son expérience et démontrant à chaque instant une grande sagesse chrétienne et un amour fraternel sans faille, ainsi qu’à leurs enfants, ses petits-enfants.

Parmi les gens de son village, elle était connue par sa bonté et sa profonde vie religieuse.

Quand, le 1er juillet 1943, eut lieu une rafle de représailles organisée par les autorités allemandes, on procéda à de nombreuses arrestations et, sa belle-fille était du nombre. Alors Mariana démontra une fois encore son amour et son courage : elle se proposa de remplacer sa belle-fille — qui était alors enceinte — afin de sauver les deux.

Ce fut là une grande preuve d’amour donnée par une dame de 55 ans qui imitait ainsi saint Maximilien Marie Kolbe (1894-1941), prêtre franciscain tué au camp de Auschwitz.

L’échange fut accepté et l’innocente victime fut arrêtée et ensuite conduite à Naumowicz, près de Grodno (actuellement en Biélorussie), où elle fut fusillée le 13 juillet 1943.

Et, par cette béatification, l’Église voulut démontrer que ce n’étaient pas seulement ses enfants consacrés, victimes en Pologne de la barbarie nazie qui avaient ce droit, mais que cette humble femme qui avait su trouver Jésus dans ses frères, avait, elle aussi cette même possibilité. Ainsi, une fois encore se réalisaient les paroles de Jésus : “Celui qui perdra sa vie pour Moi, sera sauvé”.

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