Maria Josepha
naît à Vitoria en Espagne en 1842. Son père est marchand de chaises.
Il s'appelle Bernabé Sancho, et sa mère Petra de Guerra. A 7 ans
elle perd son papa. A 15 ans, on l'envoie à Madrid pour continuer
son
éducation. Elle aime la vie retirée. Elle dira plus tard: "Je suis
née avec la vocation religieuse". A 18 ans, de retour à Vitoria,
elle manifeste son désir de rentrer dans un monastère, mais avant de
trouver définitivement sa voie, elle devra endurer diverses
expériences et écouter les suggestions de sages religieux.
En 1860, elle est
sur le point d'entrer chez les conceptionistes contemplatives
d'Aranjuez, lorsque le typhus l'en empêche. Son confesseur lui
conseille alors d'entrer dans un Institut de vie active. Elle entre
chez les Servantes de Marie, récemment fondées à Madrid par Sainte
Soledad Torres Acosta. Elle prend le nom de Sœur Marie de la Santé.
Après 2 mois de noviciat, on l'envoie diriger un collège. A
l'approche de sa profession, elle est saisie de doutes sérieux, mais
devant l'insistance de son directeur spirituel, elle fait ses vœux
temporaires en 1866. Les problèmes ne s'apaisent pas et divers
confesseurs lui disent qu'elle s'est trompée de vocation. Après
avoir consulté le saint Archevêque Antoine-Marie Claret, ainsi que
la fondatrice, sainte Soledad, elle quitte l'institut avec quelques
autres Servantes de Marie.
En 1871 à Bilbao,
elle fonde l'Institut des Servantes de Jésus de la Charité,
exclusivement consacrées à l'assistance des malades dans les
hôpitaux et à domicile. Elle change son nom en celui de Sœur Maria
Josepha du Cœur de Jésus. Elle a 29 ans et sera Supérieure pendant
41 ans jusqu'à sa mort. Exigeante pour elle-même, elle représente
pour ceux qui souffrent le visage miséricordieux de Dieu. “La
charité et l'amour réciproque, dit-elle à ses Sœurs, constituent
également, au cœur de cette vie, le paradis de la communauté.” Elle
effectue de pénibles voyages pour visiter ses diverses communautés:
43 maisons avec plus d'un millier de Sœurs. Tout en servant les
autres, elle sait garder son intimité avec le "Cœur divin de Jésus"
et converser avec lui. "Nous pouvons le faire — dit-elle — aussi
souvent que nous le voulons sans craindre de blesser personne. Notre
intimité ne sera qu'avec Jésus."
A la fin, une
longue maladie la contraint à demeurer dans la maison de Bilbao;
obligée de garder le lit, elle entretient une vaste correspondance.
Elle meurt en 1912, ayant depuis longtemps acquis une réputation de
sainteté. “Son témoignage éloquent doit aider chacun à découvrir la
beauté d'une vie entièrement consacrée au Seigneur, et l'importance
du service visant à essuyer les larmes de ceux qui souffrent sous le
poids de la maladie”, dit Jean Paul II, lors de la cérémonie de
béatification, le 27 septembre 1992, à Rome. Le même saint Pape,
dans la même basilique, la canonisera huit ans plus tard, le 1er
octobre 2000.
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