Marie Victoire Thérèse COUDERC
religieuse
fondatrice de la congrégation du Cénacle, sainte
1805-1885
Protestant ou catholique, l'Ardéchois a mené un combat incessant pour affirmer sa foi.
Très tôt Marie-Victoire-Thérèse est attirée par la vie religieuse. Elle en parle à ses parents, mais son père lui demande d'attendre. A 17 ans elle part au pensionnat des Vans tenu par les sœurs de Saint-Joseph. Trois ans plus tard, lors d'une mission à Sablières, elle est remarquée par le Père Etienne Terme, qui l'envoie rejoindre à Aps - aujourd'hui Alba-la-Romaine - le petit groupe de sœurs qu'il avait réunies pour s'occuper de l'éducation des enfants des villages ardéchois.
En 1827, Thérèse, avec
deux autres sœurs, est envoyée à La Louvesc pour s'occuper de la
"Maison Saint-Régis" fondée par le Père Terme, pour accueillir les
femmes venues en pèlerinage. Très vite, les femmes qui viennent en
pèlerinage sont nombreuses, et il devient difficile à
Marie-Victoire-Thérèse d'assurer la vie communautaire et l'accueil.
La nouvelle institution
va ainsi se diviser en deux branches: La mort du Père Terme en décembre 1834, risque de mettre l'oeuvre en péril, mais Mère Thérèse la maintient avec l'aide du provincial des Jésuites.
Par la suite, épreuves
et humiliations vont se succéder. Elle n'a alors que 32 ans. Elle
est envoyée pour se reposer au sanctuaire de Notre-Dame d'Ay, situé
à quelques kilomètres de La Louvesc. son seul désir est de laisser
l'Esprit conduire sa vie. En 1867, Marie-Victoire-Thérèse rejoint la colline de Fourvière à Lyon où elle passe les dix-huit dernières années de sa vie. Elle fait la catéchèse d'adultes à des catholiques et à des protestants, organise des retraites, soigne ses sœurs malades. Marie-Victoire-Thérèse n'a pas un rôle prépondérant, elle semble ne pas agir et pourtant le Cénacle se développe, des maisons s'ouvrent en France et à l'étranger. Dans les dernières années de sa vie, Soeur Thérèse va se consacrer à la prière et cherchant de plus en plus à correspondre à l'amour de Dieu, elle accomplit ce qui a été le mouvement profond de son être: se livrer à la conduite de l'Esprit Saint. Elle meurt à Lyon au Cénacle de Fourvière, le 26 septembre 1885, alors que la Congrégation commence à entrevoir ce qu'elle doit à sa fondatrice.Son corps est ramené à La Louvesc le 29 septembre 1885. Le Pape Pie XII la déclare Bienheureuse le 4 novembre 1951 et le Pape Paul VI la met au rang des Saintes le 10 mai 1970. |