Miguel de Carvalho Prêtre jésuite

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Miguel de Carvalho
Prêtre jésuite, Martyr, Bienheureux
1577-1624

Miguel de Carvalho est né à Braga, rue Saint-Marc, paroisse de S. João do Souto, pendant l'année 1577, au sein d'une famille noble et riche. Il a fait dans cette ville aussi ses premières études, dans le collège de la Société de Jésus. Ses biographes racontent que les élèves présentant au collège une pièce de théâtre sur le sacrifice d'Abraham, le jeune Miguel a été choisi pour jouer le rôle d’Isaac : il le joua merveilleusement bien. Depuis ce jour, le désir brûlant d'être immolé pour Dieu dans les lointaines et laborieuses missions du Japon, a commencé à germer dans son cœur. Loin de étouffer d’aussi saints aspirations, il a cherché à y correspondre avec une généreuse promptitude. Envoyé compléter ses études à l'université de Coimbra, il est entré dans la Société de Jésus de cette ville en 1597, à l’âge de vingt ans.

En 1602 il a obtenu de ses Supérieurs la grâce d'être envoyé en Orient, en étant l’un des 52 missionnaires jésuites qui en cette année-là ont quitté les quais de Lisbonne en direction de l’Inde. Il s'est resté quelques années à Goa, pour poursuivre ses études de théologie, qu’il termina brillamment, c’est pourquoi il a été choisi pour enseigner cette discipline, ce qui a fait pendant quelques années. Quand il appris la sanglante persécution qui, dans l'empire japonais s’était déchaînée contre le nom du Christ, son insistance à y être envoyé en mission fut si grande que ses supérieurs, mus par d’aussi ferventes suppliques, l'ont dispensé de l'enseignement et ils lui ont accordé l’autorisation de s’embarquer pour le Japon.

L’entrée de prêtres au Japon était interdite, sous peine de mort. Mais le zèle des âmes a suggéré au P. Miguel de Carvalho l'idée de se déguiser en soldat ; et il a si bien réussi son déguisement, que ni Ses compagnons de traversée, ni les autorités japonaises de Nagasaki, où il a débarqué, n’ont eu le moindre soupçon qu'en dessous de l'armure du soldat battait le cœur d'un apôtre.

Il est resté à Nagasaki pendant un certain temps, chez un marchand portugais qui l’accueillit comme un parent et il s’y est consacré à l’étude de la langue du pays. Les temps libres il les consacrait à la prière et aux œuvres de charité.

Dès qu’il apprit la langue japonaise suffisamment pour pouvoir confesser et traiter avec les chrétiens, il s'est lancé dans les ministères apostoliques. Le danger de la persécution l'obligeait à visiter les chrétiens et à leur administrer les sacrements, dans la plupart des cas, pendant la nuit.

Étant allé à Omura entendre quelques confessions, lors de son retour à Amacusa, au petit matin, il a été découvert par un espion et ramené devant le gouverneur, qui aussitôt a ordonné qu’il soit mis en prison. Là il s’est trouvé avec d’autres religieux, arrêtés aussi pour la même et très noble raison. Le serviteur de Dieu y a passé de longs mois, en attendant de recevoir la palme du martyr qu’il désirait tant depuis ses premières études dans la lointaine et si chère Braga.

Le 23 août 1624, deux jours avant le martyre, depuis la prison, le Père Miguel de Carvalho, a écrit à son Supérieur Provincial, une lettre, de laquelle nous transcrivons la partie finale :

Aucune chose de cette vie ne se représente à moi plus appétissante, plus réjouissante et d’une plus grande consolation qui de donner ma vie pour un aussi bon Seigneur, Lui donnant ainsi une certaine compensation pour son immense amour et son divin Sang versé pour moi, espérant que le mien puisse avoir quelque valeur pour la rémission de mes péchés.

Le lendemain, veille de sa mort, il a adressé à son frère, Simão de Carvalho, résident à Braga, une lettre qui se termine par ces mots :

Avec toute l'affection et l'amour de vrai frère, par celle-ci, je dis adieu mon très cher et bien-aimée frère Simão Carvalho et tous les frères et sœurs et autres parents et je leur recommande de s'aimer beaucoup d'entre eux et d’avoir une grande paix et bonne entente les uns envers les autres, en s'aidant dans tout ce qu’ils pourront, les uns les autres, car ce n’est qu’ainsi que le Dieu Tout-Puissant les aidera toujours et fera accroître leurs mérites, ce que je Lui demande, par les mérites du Christ Jésus, à qui je supplie de leur accorder sa bénédiction et vous fasse croître dans les biens spirituels en tout temps, pour sa plus grande gloire, et que nous puissions tous se réunir auprès le Lui et partagions ensemble de sa divine présence, pour toute l’éternité.

Le jour même de sa mort il disant au-revoir à son compagnon de mission, le Père Gaspar de Castro, il lui dit :

Nous sommes informés qu'aujourd'hui se conclut notre affaire. Déjà Votre Révérence voit, comme peut rester cette âme après une telle nouvelle, je ne trouve même pas de mots pour l’expliquer. Il suffira de vous dire que le temps que j’ai passé dans cette prison me semble très bref et le désir de mourir pour le Christ, na fait qu’augmenter, ni jamais je me suis posé de questions sur cet acte de donner ma vie pour Christ, un temps non pas pénible, mais plutôt très joyeux. Mais la fin est déjà arrivée. Votre Révérence aura la bonté de prier Dieu afin que je garde la constance pour donner ma vie par amour pour Lui.

Finalement, le 25 août 1624, il a été brûlé à feu lent, en même temps que avec trois prêtres et un frère laïque, qui avaient été leur compagnon dans la prison.

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