Pedro Tarres i Claret naquit
le 30 mai 1905 à Manresa (province de Barcelone, Espagne), dans une famille de
croyants exemplaires. Il fut baptisé le 4 juin. Son père étant mécanicien, sa
famille dut effectuer de nombreux déplacements à Badalona, Mataró et Barcelone.
Elève des Pères scolapes, il fit sa
première communion le 1 mai 1913.
En 1914, sa famille retourna à
Manresa, où il étudia avec les Pères jésuites. Ayant obtenu une bourse d'étude,
il passa son baccalauréat au Collège Saint-Ignace, puis une nouvelle bourse lui
permit de suivre des études de médecine à l'Université de Barcelone.
A partir de 1921, il habita à
Gracia, un quartier populaire où il fréquenta le Patronage de Saint-Philippe
Neri et devint le fils spirituel du P. Jaume Serra (1922-36). Il entra dans la
Fédération des Jeunes chrétiens avec un zèle apostolique ardent, suivant les
directives du Pape Pie XI pour l'Action catholique: prière, étude, action, sous
la direction de la hiérarchie locale. Il exerça diverses responsabilités au sein
de la Fédération et de l'Action catholique. Il considérait que le secret de la
vie spirituelle des militants était la dévotion eucharistique et l'amour filial
envers la Mère de Dieu.
En juillet 1925, son père mourut
et, quelques temps plus tard, sa mère eut un accident qui la laissa
définitivement invalide.
En 1927, il fit vœu de chasteté à
Monistrol de Calders avec l'approbation de son directeur spirituel.
En 1928, après avoir soutenu sa
thèse de médecine, il s'installa définitivement à Barcelone. Entre temps, ses
sœurs entrèrent au couvent des Conceptionnistes. En accord avec un collègue
médecin, il fonda le sanatorium-clinique de "Nostra Señora de la Merced", à
Barcelone. Dans l'exercice de la profession médicale, il était exemplaire dans
la charité et dans la vie de foi. Il ne perdit jamais sa joie contagieuse qui
lui permettait de traiter les malades avec une familiarité pleine de respect.
Le 18 juillet 1936, il se retira au
Monastère de Montserrat pour des exercices spirituels qui furent interrompus par
le début de la guerre civile. Mais il réussit à obtenir la protection de la
police pour le monastère. Réfugié à Barcelone, il apportait en cachette la
communion à ceux qui étaient persécutés par les miliciens et put échapper aux
perquisitions faites chez lui.
En 1938, il dut s'engager comme
médecin dans l'armée républicaine, consacrant une partie de son temps à l'étude
du latin et de la philosophie, en prévision de ses études de prêtre, ne perdant
jamais une occasion de manifester sa foi.
En 1939, à la fin de la guerre
civile, il reprit son activité de médecin, exerçant plusieurs fonctions dans
l'Action catholique et se préparant à entrer au séminaire de Barcelone. Il fut
ordonné prêtre le 30 mai 1942 et, le 3 juin, il fut nommé, par son Evêque,
vicaire de la paroisse de Saint-Etienne Sesrovile.
En 1943, toujours sur la volonté de
son Evêque, il fut envoyé à l'Université de Salamanque, où il obtint une licence
en théologie en 1944. Il exerça ensuite diverses fonctions pastorales dans sa
communauté et plusieurs œuvres apostoliques lui furent confiées, telles que:
conseiller des Oblats des laïcs bénédictins et de l'Union des Scolans de
Montserrat; Directeur de l'Œuvre de la Visitation de Notre-Dame pour les malades
et les pauvres; conseiller de l'Ecole catholique d'enseignement social de
Barcelone; confesseur au séminaire conciliaire; délégué diocésain pour la
protection de la femme, etc. Il laissa un souvenir inoubliable à tous ceux qui
s'approchèrent de lui.
En 1950, on lui diagnostiqua un
cancer. Il vécut sa maladie avec un abandon total aux mains de Dieu, offrant sa
vie pour la sanctification des prêtres.
Il mourut le 31 août 1950 dans la
clinique qu'il avait fondée.
Le 5 septembre 2004, à
Lorette, lors de sa béatification, le Pape Jean-Paul II, dit a son sujet:
« Pere Tarrés i Claret,
tout d'abord médecin puis prêtre, se consacra à l'apostolat des
laïcs parmi les jeunes de l'Action catholique de Barcelone, dont il
devint ensuite le conseiller. Dans l'exercice de la profession
médicale, il se consacra avec une sollicitude particulière aux
malades les plus pauvres, convaincu que “le malade est le symbole du
Christ qui souffre”.
Ordonné
prêtre, il se consacra avec un courage généreux aux tâches du
ministère, restant fidèle à l'engagement assumé à la veille de son
Ordination : “Une seule intention, Seigneur : être un prêtre saint,
quel qu'en soit le prix”. Il accepta avec foi et une patience
héroïque une grave maladie, qui le mena à la mort à 45 ans
seulement. Malgré ses souffrances, il répétait fréquemment : “Que le
Seigneur est bon avec moi ! Je suis véritablement heureux”. »
SOURCE :
http://www.vatican.va/ |