Philippe Benizi Médecin et Saint

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Philippe Benizi
Médecin, Religieux, Saint
1233-1285

Philippe naît à Florence au début du XIIIe siècle. Docile à la voix de l’Esprit, il laisse les études et son engagement chrétien dans le monde pour suivre le Christ, à l’exemple de Marie, l’humble servante du Seigneur.

Il entre donc dans la famille de ses serviteurs, alors à ses débuts. Il demande à être accueilli comme frère «convers » ou « oblat », c’est-à-dire à assumer comme laïc, les engagements de la vie fraternelle sans pour autant franchir les étapes de la formation religieuse.

Un tel choix impliquait le refus des responsabilités à l’intérieur de l’Ordre et du sacerdoce dans l’Eglise. Ce pendant, étant donné sa vaste culture et ses aptitudes pour le ministère, il est invité par ses frères à compléter sa formation à la vie religieuse et à recevoir l’ordination sacerdotale. En 1267, il est élu prieur général. Il gouverne avec sagesse l’Ordre jusqu’à sa mort, en 1285, dans le couvent le plus pauvre, à Todi.

Les Servites lui doivent la reconnaissance, par l’Eglise, de leur famille religieuse et la rédaction de leurs plus anciennes Constitutions ou Règle de Vie. Philippe est le premier frère de l’Ordre à être canonisé, le 11 avril 1671 par le pape Clément X. Une statue érigée sur la colonnade de Saint-Pierre de Rome, au milieu à gauche, le représente.

Lumière placée sur le lampadaire de l’Ordre

Ce que nous savons de la vie du bienheureux Philippe est surtout tiré de la Legenda de origine Ordinis et de la Legenda beati Philippi qui ont été rédigées peu après 1317. Les historiens de l'Ordre y reconnaissent certes quelques foirettes du genre hagiographique, mais ils attachent pourtant une grande importance à ces Legendae parce qu'elles rapportent les témoignages de personnes proches de saint Philippe.

Philippe, de la famille des Benizi, naquit à Florence, au début du 13e siècle, à l'époque où apparut l'Ordre des frères Serviteurs de Sainte Marie. Dans sa jeunesse, il avait étudié la médecine et la théologie. Son amour de Dieu était tel qu' i l observait fidèlement ses commandements, mortifiait son corps, secourait les pauvres du Christ et s'adonnait à la prière, spécialement à la récitation quotidienne de l'Office de la Vierge. Insatisfaites joies du monde et désirant servir le Seigneur, un jeudi de Pâques, il méditait dans l'église des Servites de Florence sur ces paroles de la liturgie du jour: "L'Esprit du Seigneur dit à Philippe: Avance et rejouions ce char". Il considéra cet appel comme lui étant adressé personnellement et il décida de se joindre au char de la Vierge dans l'Ordre de ses Serviteurs. Accueilli par frère Bonfils prieur du Couvent, i l reçut le saint, A habit de l'Ordre. Par humilité, il voulut être frère convers. Mais il plut au Très-Haut de révéler à ses frères sa sagesse éminente. En esprit d'obéissance, il reçut donc l'ordination sacerdotale.

Au chapitre de Florence, en 1267, après la démission de frère Manet, il fut élu prieur général. Il fut ensuite confirmé dans cette charge pendant 18 ans, presque jusqu' à sa mort, bien que, par humilité, il demandât à chaque année d'en être libéré. Bon pasteur et serviteur fidèle de Marie, il gouverna avec sagesse l'Ordre de Notre Dame. Par sa sainteté, il le rendit célèbre. Au prix de voyages parfois pénibles, il rendit à ses couvents des visites fraternelles. Lors de l'une de ces visites, les frères d' Arrezzo souffraient de la famine à la suite des dévastations de la guerre. Ayant invoqué la miséricordieuse Mère des Servites, Saint Philippe les nourrit d'un pain miraculeusement déposé à la porte. Il réordonna, compléta et promulgua les décrets des chapitres généraux antérieurs. En vertu d'un décret du second concile de Lyon, l'Ordre était menacé de suppression. Philippe se rendit à la Curie romaine. Fort du conseil de juristes et aidé du bienheureux Lothaire, il le défendit si bien qu' il prépara les voies à son approbation définitive. Pour toutes ces raisons, il fut considéré à juste titre comme le "Père de notre Ordre".

A l'exemple des Apôtres, il travailla à répandre la Parole de Dieu et à apaiser les discordes. Il convertit beaucoup de gens de l'amour du monde à une vie plus parfaite. Il entraina même certains avec lui jusqu'a une sainteté éminente. Il rendit la santé à un lépreux en le couvrant de son vêtement. Frappés par ce miracle, plusieurs cardinaux, lors d'une vacance du Siège apostolique, l'auraient proclamé digne du souverain pontificat. A Todi, en les exhortant paternellement et en les aidant d'une aumône, i l persuada deux femmes de mauvaise vie de renoncer au péché pour l'amour de la Mère de Dieu. S'étant converties, par la grâce du Saint Esprit, elles s'engagèrent, avec l'aide de Philippe, sur le chemin de la sainteté. Toujours à Todi, en 1285, au jour octave de l'Assomption, il reçut les derniers sacrements et exhorta ses frères à la charité. Étreignant son Seigneur crucifié, Livre vivant duquel il avait beaucoup appris, il s'envola vers le ciel. Son corps, plusieurs fois transféré, est conservé avec honneur dans l'église Notre Dame des Grâces à Todi. Clément X le canonisa en 1671.

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