Radegonde de Thuringe Princesse

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Radegonde de Thuringe
Princesse, Fondatrice d’un monastère, Sainte
ca. 520-587

Fille de Berchaire, roi de Thuringe, Radegonde, née vers 520, devint, en même temps que son frère, captive des Francs qui avaient ravagé son pays et massacré presque toute sa famille (531)[1]. Convoités par les rois Thierry[2] et Clotaire[3], Radegonde et son frère furent tirés au sort et échurent à Clotaire qui les fit élever dans la villa royale d’Athie (Picardie) où ils furent instruits de la religion chrétienne. Radegonde se convertit de tout son cœur et, menant une vie sainte, entourée de clercs, apprit le latin et le grec. Lorsqu’elle apprit, après la mort de la reine Ingonde (538), que Clotaire voulait l’épouser, elle s’enfuit d’Athie, en pleine nuit, avec quelques unes de ses femmes. Les troupes de Clotaire, lancées à sa poursuite, la rattrapèrent et la ramenèrent résignée à Soissons où elle épousa le Roi. Pendant une douzaine d'années elle s'adonna aux œuvres de miséricorde, à l'aumône notamment, et mena une vie ascétique.

Le roi ayant assassiné le frère de Radegonde, celle-ci, vers 550, se sépara de son mari et voulut se faire consacrer diaconnesse par saint Médard[4], évêque de Noyon. Connaissant la cruauté implacable de Clotaire, saint Médard refusa, mais Radegonde revint devant lui, revêtue de l’habit monastique :

— « Pontife du Seigneur, si tu diffères encore de me consacrer à Dieu, si la menace des hommes a plus d'empire sur toi que la crainte du Ciel, je te cite au tribunal du Pasteur des âmes et tu répondras de la brebis, que tu auras refusé de recevoir dans ton troupeau. »

Saint Médard après lui avoir imposé les mains, reçut les vœux de Radegonde. Clotaire, à qui elle n'avait point donné d'enfant, connaissant le sentiment profond de son épouse, ne crut pas devoir s'opposer formellement à sa volonté. Il lui donna le domaine de Saix, qui se trouvait en limites de l'Anjou et de la Touraine. Elle quitta Athie, toujours accompagnée de quelques femmes, et vint s'embarquer à Orléans pour descendre la Loire jusqu'à Tours où elle fit le pèlerinage au tombeau de saint Martin. Après quelques jours, elle reprit le chemin fluvial jusqu'à Candes, au confluent de la Vienne, pour se rendre au monastère où Martin était mort, et elle y resta quelque temps en prière. Puis, ayant fait don d'une grande partie des biens qu'elle avait emportés, elle rejoignit Saix, qui n'était qu'à quelques lieues de là (au sud de Fontevrault).

Une fois installée, Radegonde mena une vie vouée à la prière. Si elle était dure envers elle-même, portant des cilices et jeunant fréquemment, elle employait la plupart de son temps à soulager la souffrance des autres. Elle s'occupait des malades, faisait leur toilette, lavait leur linge. Aucune tâche ne la rebutait. Elle avait même fait installer un lieu spécial pour les lépreux, qu'elle soignait et réconfortait de son mieux. Elle ne craignait point de les embrasser pour leur procurer un peu d'affection, alors que ses compagnes s'en écartaient, terrorisées. Elle distribuait si largement les biens qu'elle possédait qu'on pouvait s'étonner que la source n'en fût pas tarie depuis longtemps. La réputation de sa bonté, de sa sainteté, même, se répandait au loin. Déjà, l'on parlait de miracles accomplis par son intercession. Cependant, cette sérénité fut brusquement brisée lorsqu'elle apprit que Clotaire désirait la reprendre pour épouse. Pour détourner le danger, elle redoubla de mortifications et de prières et fit même demander celles d'un célèbre ermite de Chinon, Jean. Apprenant l'arrivée prochaine de Clotaire, elle résolut de partir en direction de la mer, vers Poitiers. C'est alors que l'évêque de Paris, saint Germain, réussit à persuader Clotaire de s'arrêter à Tours et provoqua chez lui un revirement complet. Non seulement, le roi renonça définitivement à Radegonde, mais encore il lui ouvrit largement ses trésors afin qu'elle édifie un monastère.

Installée à Poitiers, elle y fonda, entre 552 et 557, à l'intérieur de Poitiers, un monastère dont on connaît l'emplacement et les proportions comme ceux de la cellule de Radegonde et de l’oratoire qui la jouxtait. Avant 561, une autre église, la future collégiale Sainte-Radegonde, fut édifiée hors les murs pour la sépulture des moniales. On suivait, dans ce monastère, la règle d'Arles, sous la houlette d'Agnès, élue abbesse en 561.

Simple moniale, Radegonde fit venir des religieuses des lieux saints de Palestine et, vers 569, obtint de Justin II et de l'impératrice Sophie des parcelles de la vraie Croix, prélevées sur la grande relique conservée au palais de Constantinople. Pour accompagner la procession du bois précieux, Venance Fortunat[5] composa le « Pange lingua » et le « Vexilla regis », mais l'évêque, Marovée, peu favorable au monastère, refusa d'accueillir l'insigne relique, qu'il aurait sans doute voulue pour sa cathédrale. L'église de la Sainte-Croix fut alors achevée et aussitôt affluèrent les pèlerins.

Vers 570-573, Radegonde et Agnès se rendirent en Arles pour consulter Liliole, abbesse de Saint-Jean, sur les rapports de celle-ci avec son évêque, et pour vivre quelque temps la règle de saint Césaire avec cette abbesse et ses religieuses. Puis on alla à Metz chez Sigebert[6], pour lui demander de protéger le monastère de Poitiers contre les entreprises de l'évêque.

Le but de la règle d'Arles qui devait rester en vigueur à Sainte-Croix, au moins jusqu'au IX° siècle, est l'union au Christ par la prière perpétuelle dans l'attente de sa venue eschatologique. Les principales observances sont : la clôture à vie, la désappropriation des biens personnels, la communauté d'existence, matérialisée par le dortoir commun, la pauvreté du vêtement, le travail manuel ; l'effort se porte avant tout sur la prière liturgique, la méditation, la lectio divina et le jeûne ; ce qui inclut pratique des vertus, notamment le pardon mutuel et l'obéissance. L'abbesse, elle doit veiller au salut de ses sœurs, se préoccuper des biens nécessaires à leur subsistance, accueillir les visiteurs avec bonté et répondre aux lettres de tous les fidèles. Elle doit aussi faire observer la discipline et les moindres articles de la règle. Les moniales, elles, éliront à l'unanimité comme abbesse une personne sainte et spirituelle, capable de faire respecter la règle du monastère et apte à adresser la parole aux visiteurs.

A Sainte-Croix la clôture fut très stricte. Fortunat lui-même n'était reçu au parloir que les jours des grandes fêtes, et seule sa qualité de clerc lui permettait d'accéder aux oratoires. Radegonde y suivait à la lettre la règle d'Arles. Elle remit tous ses biens à l'abbesse ; elle filait la laine, tissait les vêtements, participait au roulement hebdomadaire des travaux ménagers. L'Opus Dei était au centre de la vie et, dès minuit, elle se rendait à matines avec la communauté. Selon la moniale Baudonivie, sa biographe, elle disait souvent aux sœurs : « Je vous ai choisies pour mes filles, vous ma lumière, vous ma vie, vous mon repos et toute ma félicité, vous ma jeune plantation. Agissez avec moi en ce siècle afin que, dans le monde futur, nous vivions dans la joie. »

Radegonde était pourvue d'une solide culture biblique et patristique ; sa prédication aux moniales fut d'autant plus nécessaire que, de 569 à 587, l'évêque de Poitiers ne vint jamais à Sainte-Croix. La reine devait donc y jouer le rôle qu'avaient rempli, à Arles, Césaire et sa sœur Césarée, et assurer la direction spirituelle de ses filles. Elle avait pour secrétaire et messager Fortunat dont les moniales appréciaient l'humilité et la générosité. Pour elles, il composa des vies de saints, obtint des livres pour leur bibliothèque, et accomplit des voyages pour leur rendre service. Enfin il leur consacra le livre IX de ses poèmes. Et toujours il considéra Radegonde comme sa mère spirituelle.

La guerre civile s'étendait. La reine priait pour la patrie franque, faisait jeûner et prier ses sœurs en faveur de la paix, tout en pressant les rois d'en finir avec leurs luttes fratricides. Elle n'obtiendra une paix solide qu'après sa mort lorsque, en décembre 587, Gontran, Childebert et Brunehaut concluront le traité d'Andelot, dont les effets furent durables.

Vers 585, Radegonde adressa « à tous les évêques » une lettre testamentaire sous forme de supplique. Elle y rappela la fondation du monastère qu'elle avait doté, soumis à la règle d'Arles et confié à sa disciple Agnès. Si quelqu'un, fût-ce l'évêque du lieu, vient troubler la tranquillité de Sainte-Croix et la pratique de la règle, imposer une abbesse de son choix ou s'approprier les biens du monastère, « il encourt le jugement de Dieu, puisqu'il est voleur et spoliateur des pauvres. » A la fin de cette longue supplique aux évêques et aux rois, elle demandait à être ensevelie dans la basilique Sainte-Marie, qu'elle avait commencée.

Radegonde attachait une grande importance à l'écrit. Pour la première fois, un document du VI° siècle en Gaule exprime le désir de confier une lettre aux archives ecclésiastiques. Le ton de celle-ci est celui d'une reine, messagère de la volonté divine qui, dans l'image finale, s'identifie au Christ pour confier son monastère, personnifié par Marie, aux évêques, comparés à saint Jean.

Le mercredi 13 août 587, Radegonde rendit son âme à Dieu. L'approche de sa mort avait été annoncée à sainte Radegonde par une apparition de Notre-Seigneur qui se montra jeune et merveilleusement beau pour lui dire : « Pourquoi, enflammée de désirs, me pries-tu avec tant de larmes et me cherches-tu en gémissant ? Pourquoi te répands-tu en supplications et t'infliges-tu de si cruelles tortures, pour moi qui suis toujours auprès de toi. Tu es une pierre précieuse, et sache bien que tu es un des plus beaux joyaux de ma couronne. » On dit que le pied de Jésus s'imprima dans la pierre.

L'évêque du lieu étant absent, Grégoire de Tours s'empressa d'arriver. Selon la moniale Baudonivie, il affirma que, « lorsqu'il était parvenu au lieu où gisait le saint corps, il avait vu le visage d'un ange sous les apparences d'un visage humain : la face de la sainte avait l'éclat de la rose et du lis. De sorte que cet homme pieux, plein de Dieu, se mit à trembler, frappé de crainte, comme s'il s'était senti en présence de la mère du Seigneur. »

Autour du lit funèbre, les deux cents moniales se frappaient la poitrine avec des pierres, et elles épanchaient leur douleur à la manière antique. L'évêque de Poitiers, Marovée, n'assista pas aux funérailles et ce fut Grégoire de Tours, qui, pressé par les notables poitevins, se résigna à consacrer l'autel du tombeau, en la basilique Sainte-Marie-hors-les-Murs. Il laissa cependant à Mérovée la charge juridique de clore le sarcophage, afin d'attester que Radegonde reposait bien en ce tombeau.

Les moniales de Poitiers[7], conservent pieusement quelques objets datant de sainte Radegonde. D'abord la staurothèque, reliquaire de la sainte Croix. Il se présente comme une petite plaque émaillée sur fond d'or (5,7 cm sur 6 cm) qui est découpée au centre pour laisser apparaître, cerné par des émaux verts transparents, cloisonnés d'or et portant la découpure du champ émaillé, le Bois sacré. Cinq parcelles accolées forment une croix à double traverse. Sur le champ de la plaque émaillée, d'un bleu profond, de minces rinceaux d'or, d'où sont issues des gouttelettes d'or, enserrent des émaux multicolores. Un émail turquoise ponctue la courbe de certains rinceaux, sur lesquels s'attachent des fleurons vert sombre à trois pétales. Parmi les gouttes rouges disséminées sur la plaque, quatre clous rouges sont posés près du pied de la croix. Ils reproduisent les clous de la crucifixion, chantés par Fortunat. C'est parce que bois et clous sont imprégnés du sang de l'Agneau qu'ils donnent au fidèle la force et le bienfait de leur présence. C'était le sentiment de tous les chrétiens au VI° siècle. Quant à la disposition des parcelles de la relique en forme de croix à double traverse, elle constitue ici un des plus anciens exemples connus. Cette plaque d'émail était autrefois cachée dans un petit boitier qui disparut en 1792, de même que la grande châsse d'or qui le contenait. Le monastère conserve aussi un appui-tête, dit pupitre de sainte Radegonde, qui représente l'Agneau pascal entre deux hautes tiges feuillues inégales. Cet appui-tête fut sans doute sculpté sur les instructions de Radegonde. Autre vestige de la sainte : une croix de bronze dite de Radegonde (0,113 m sur 0,110 m). Les contours de cette croix mérovingienne, furent ensuite usés par le frottement des mains. On l'a souvent placée au chevet des malades, à Poitiers, comme ayant appartenu à la sainte et comme chargée, disait-on, de grâces et de bénédiction.

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[1] Bechaire partageait le royaume de Thuringe avec ses deux frères, Baderic et Hermanfried. Hermanfried attaqua Berchaire, le tua et s'empara de ses possessions mais recueillit cependant les deux orphelins que son frère laissait. Hermanfried qui voulait encore conquérir la part qui restait à Baderic, craignant une forte résistance, eut recours aux Francs. Son plus proche voisin, le roi Thierry, qui avait hérité de toute la partie orientale du royaume jusqu'au Rhin, accepta de lui venir en aide, bien que les Thuringiens fussent considérés par les Francs comme des ennemis, parce que Hermanfried lui avait promis : « Si tu le tues, nous partagerons par moitié ce pays. » Baderic fut vaincu et tué, après quoi Hermanfried s'empressa d'oublier sa promesse. Thierry demanda le secours de son frère Clotaire pour châtier la félonie d'Hermanfried. Après une lutte terrible, au cours de laquelle Hermanfried s'enfuit, les Francs, ayant écrasé leurs ennemis, perpétrèrent un épouvantable massacre.

[2] Thierry I°, fils de Clovis, né avant le mariage de celui-ci avec Clotilde, eut (511) pour royaume l’Austrasie (les pays du Rhin, de la Moselle et de la Marne, et le tribut des peuples germaniques soumis par Clovis) à quoi il ajouta Sens et Auxerre à la mort de Clodomir et de ses fils (524). Il mourut en 533 ; son fils Thibert lui succéda.

[3] Clotaire I° (né vers 498), dernier fils de Clovis, eut (511) pour royaume le vieux pays franc, dit la Neustrie (Soissons, Laon, Noyon, Arras, Cambrai, Tournai, Thérouanne). Il y ajouta Tours et Poitiers à la mort de Clodomir et de ses fils (524), Grenoble et Valence après la victoire définitive des Francs sur les Burgondes (534), et Sisteron, Gap, Embrun et Carpentras après l'éviction des Ostrogoths (536). Avec ses frères, il participa à la soumission de la Thuringe et de la Saxe, mais ne gagna rien à une expédition en Espagne (542). A la mort de Thibaud (555), petit-fils de son frère aîné Thierry, il prit pour lui tout le royaume de celui-ci (les pays du Rhin, de la Moselle et de la Marne, avec l'Auvergne et le Limousin). A la mort de son frère Childebert (558), il reçut son royaume (de la Somme à la Bretagne, avec Paris). Ayant ainsi réuni un royaume plus vaste que celui de Clovis, il dut réprimer deux rébellions de son fils Chramne, qu'il fit mettre à mort (560). A sa mort (Compiègne, décembre 561) le royaume franc fut de nouveau divisé entre ses quatre fils survivants.

[4] Saint Médard, né à Salency (Oise) dans une grande famille franque à la fin du V° siècle, fut prêtre et évêque de Saint-Quentin (vers 525-530) dont il transféra le siège à Noyon vers 531. On prétend qu'il fut aussi vers 532 évêque de Tournai et qu'il unit Noyon à ce dernier siège. La « Vie » la plus ancienne de saint Médard, rédigée vers 600, raconte que, très jeune, il avait une prédilection marquée pour l'aumône et comment il reçut parmi les diaconesses et consacra à Dieu Radegonde, l'épouse de Clotaire. Après avoir extirpé du diocèse les derniers restes du paganisme, il mourut vers 560 et fut inhumé à Soissons. Sur son tombeau, le roi Sigebert (561-575) fit élever une abbaye qui devait prendre son nom et connaître une grande renommée.

[5] Venantius Honorius Clementianus Fortunatus, connu sous le nom de Venance Fortunat, naquit à Duplavilis, aujourd'hui Valdobbiadene sur le Piave près de Trévise, vers 530. Il grandit à Aquilée qu’il quitta (vers 552) pour Ravenne, où il acheva ses études : il apprit ainsi la grammaire, la rhétorique et un peu de droit. Guéri miraculeusement, vers 565, grâce à l'intervention de saint Martin, il résolut d'aller en pèlerinage à Tours. Son voyage dura longtemps et fut coupé d'incidents variés. Il était à Metz lors du mariage du roi d'Austrasie Sigebert avec la fille du roi des Ostrogoths, Brunehaut, et composa à cette occasion un épithalame qui est surtout rempli par un dialogue entre Cupidon et Vénus. Il profita encore ailleurs d'une généreuse hospitalité qu'il payait à l'occasion par des vers. Il finit par arriver à Tours, où il fut accueilli par l'évêque Euphrone. Il visita ensuite le sud de la Gaule. Ce fut à Poitiers qu'il mit un terme à ses pérégrinations. Il y rencontra en effet Radegonde et sa fille spirituelle, Agnès, avec les compagnes qui s'étaient retirées en même temps qu'elles au monastère de Poitiers, et il s'installa à demeure auprès de ces pieuses femmes. Il devint d'abord leur intendant, puis, après avoir reçu l'ordination sacerdotale, leur aumônier. Il n'en continua pas moins à écrire des poésies sur des sujets variés. Il entretint des relations cordiales avec l'évêque Grégoire de Tours qui l'admirait beaucoup. A la fin de sa vie, vers 597, il fut élu évêque de Poitiers. Sainte Radegonde était alors morte depuis une dizaine d'années. Il mourut au début du siècle suivant.

[6] Sigebert I°, fils de Clotaire I°, fut roi d’Austrasie à la mort de son père (561). Il épousa en 566 Brunehaut, fille du roi des Wisigoths, et ce beau mariage excita la jalousie de son frère et rival Chilpéric I°, roi de Neustrie, qui épousa aussitôt la sœur de Brunehaut, Galswinthe, mais la laissa assassiner par sa maîtresse Frédégonde. Ce crime provoqua une furieuse lutte entre Brunehaut et Frédégonde. Engageant la guerre contre son frère, Sigebert lui enleva presque tous ses Etats et le réduisit à s'enfermer dans Tournai. Les Neustriens se décidèrent alors à le reconnaître pour roi, mais Sigebert tomba, frappé de couteaux empoisonnés par deux émissaires de Frédégonde, alors que ses nouveaux sujets l'élevaient sur le pavois (Vitry, 575).

[7] Aujourd'hui à la Cossonnière, commune de Saint-Benoît-de-Quinçay, à six kilomètres de leur ancienne abbaye.

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