Rieul de Reims Évêque de Reims

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Rieul de Reims
Évêque de Reims, Saint
† 695

Rieul de Reims fut un évêque dont le parcours peut surprendre. En effet, raconte Flodoard, « avant sa cléricature, il avait eu de légitime mariage une fille, nommée Odile, laquelle se rendît religieuse au monastère qu'Ébroïn avait fait bâtir à Soissons, et y vécut sous la sainte discipline ». Par une autre source, nous apprenons que cette demoiselle — qui était une nièce de Rieul — s’appelait Amathilde et qu’elle était la fille Childéric II roi de France de la dynastie des Mérovingiens, et de Théoderamne, son épouse. Il lui donna plusieurs enfants (le nombre exact n'est pas connu).

Il est vrai qu’en cette période, presque tous les prêtres et même les évêques étaient mariés, mais le biographe de Rieul précise : « Devenu veuf, il entra à l'abbaye bénédictine d'Hautvillers en 662 ».

Après la mort de son épouse il se consacre à Dieu à l'abbaye de Hautvillers de laquelle il fut nommé Abbé. Puis, son rang, sa notoriété et sa sainteté le désignèrent, à la mort de saint Nivard, le nouvel évêque de Reims.

« Après saint Nivard — c’est toujours Flodoard qui raconte —, le siège fut occupé par le seigneur Rieul — en 669 —, qui enrichit l'évêché tant des biens de son patrimoine que d'autres qu'il acheta. Nous avons vu qu'il avait été envoyé par saint Nivard pour défendre, devant le roi, les biens de l'église et les intérêts des colons, et qu'il gagna sa cause. Quand il fut lui-même devenu évêque, il eut à soutenir un grand procès contre Gondebert, un des grands de la cour du roi, et frère de saint Nivard. Gondebert prétendait que tous les biens d'héritage, tant paternel que maternel, que l'évêque son frère avait laissés en mourant lui revenaient de droit. Rieul, au contraire, et ses agents maintenaient que Nivard avait donné, par acte authentique, tous ses biens, pour le salut de son âme, à divers lieux saints ».

« Ce vénérable évêque fit bâtir — nous dit toujours Flodoard —, avec la permission du roi Théodoric, et du consentement du maire du palais Ebroïn, le monastère d'Orbay, en un lieu qu'il tenait de la munificence du roi. Il obtint de l'abbaye de Resbé six moines pour vivre sous leur règle à Orbay, et l'enseigner à d'autres ; l'un d'entre eux, nommé Landemar, fut par lui constitué abbé, et gouverna le monastère toute sa vie : car, bien qu'il eût été chassé par un seigneur Eudes, il fut rétabli par le roi Childebert ».

L’histoire rémoise dit que Rieul « fut un bon évêque de Reims pendant 26 ans et favorisa le monachisme pour évangéliser les campagnes », et « qu’il assura l'intégrité de son vaste diocèse au moment du partage du royaume franc par les fils de Dagobert ».

Le vingt-sixième évêque de Reims partit vers la “Maison du Père” en 695, laissant à saint Rigobert le soin de gouverner le vaste diocèse de la Gaule-Belgique, qui était déjà métropolitain.

Alphonse Rocha

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