Serlon de Savigny Abbé cistercien

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Serlon de Savigny
Abbé cistercien, Bienheureux
ca. 1085-1158

Serlon de Vaubadon, au Bassin, en pays normand, naquit vers l'an 1085. Il se fit moine bénédictin à l'abbaye de Cerisy, dans le diocèse de Bayeux. Avec Geoffroy, il quitta Cerisy pour se joindre au bienheureux Vital, à la recherche d'une vie monastique plus pure. Il semble avoir été un contemplatif, ami du recueillement, de l'étude, heureux de l'effacement dans la vie commune.

En 1140, Serlon fut élu abbé de Savigny, troisième successeur du Bienheureux Vital. Les moines découvrirent en lui un fort lettré. Sa parole était en plus un régal pour ses auditeurs. Il savait tirer des Ecritures des interprétations inattendues et riches de sens spirituel.

La congrégation comptait à cette date déjà 28 monastères, dont une douzaine en Angleterre. Ceux-ci vécurent difficilement l'obligation de participer aux chapitres généraux annuels et à la tutelle de l'abbaye mère de Savigny.

Serlon, voyant son autorité contestée, recourut au Siège apostolique. Le pape Lucius II répondit en 1144 par un grave avertissement contre toute tentative de schisme. Malgré ce rappel, au chapitre de 1147, seuls trois abbés anglais sur douze firent le voyage jusqu'à Savigny.

Face à ces difficultés, afin de sauver son ordre, Serlon demanda alors à Cîteaux d'accepter l'affiliation des 28 monastères, démarche que fit, cette même année, Etienne pour l'abbaye d'Obazine. Les deux demandes furent acceptées par le chapitre général de Cîteaux. Le chapitre décida que l'abbé de Savingy prendrait rang de suite après les supérieurs des quatre premières abbayes filles de Cîteaux.

Le ralliement à Cîteaux des abbayes anglaises nécessita une nouvelle intervention du pape, qui était alors le cistercien Eugène III. Celui-ci dut envoyer trois bulles pour convaincre les plus récalcitrants. En 1149, la résistance cessa. Seul Pierre, abbé de Furness dans le diocèse de York, en appela encore au pape. Mais finalement il abandonna sa charge.

Serlon souhaita démissionner et reprendre la vie d'un simple moine. Il n'obtint l'autorisation de l'abbé de Cîteaux qu'en 1153, et se retira à Clairvaux, où Saint Bernard mourut le 20 août de cette année.

Le successeur de Bernard, Robert de Bruges, demanda à Serlon de continuer à exercer à Clairvaux le " ministère de la Parole ". Serlon mourut à Clairvaux le 10 septembre 1158.

Un certain nombre des usages cisterciens trouvent leur origine dans les usages de la congrégation de Savigny.

SOURCE : http://www.abbayes.fr/

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