Thomas naît à Orvieto
vers 1290. Poussé par son désir de suivre le Christ et par son amour
de la Mère de Dieu, il entre chez les Servites. Pour être le dernier
des serviteurs (Mc 9, 35), il demande et obtient de faire
partie des
frères non prêtres. Pendant de nombreuses années, il va mendier de
porte en porte. Souvent, des images, anciennes et belles, de cet
humble frère servite, le représentent comme un mendiant qui offre
des fruits à une femme enceinte dans le besoin. Il s’est endormi
dans le Seigneur, vers 1340, dans sa ville natale.
Humble
mendiant, bienfaiteur joyeux
Le
Bienheureux Thomas naquit à Orvieto, en Ombrie, vers la fin du 13e
siècle ou au début du 14e. Tous ses désirs, toutes ses
pensées étaient tendus vers le Royaume. Pour y parvenir plus
surement, il décida de se consacrer tout entier à Dieu dans la vie
religieuse. En raison de son grand amour de la Mère du Seigneur, il
demanda à entrer dans l'Ordre des Servi tes où i l fut admis.
Brillaient tout particulièrement en lui les vertus d'humilité, de
charité fraternelle, d'esprit de service et de miséricorde,
considérées comme caractéristiques aux Servites et célébrées comme
le charisme de l'Ordre. En effet, comme on le lit dans les Annales
de l'Ordre, "pour être à jamais au service tout à la fois de la
Vierge Marie et de ses frères", il demanda à être reçu comme frère
convers.
Pendant de nombreuses années, il alla mendier de porte en porte.
Dans ce rôle, il se montrait extrêmement doux, patient et
charitable. Plein de compassion, il donnait avec joie aux pauvres,
non
seulement ce qui restait sur la table des frères, mais même sa
propre part. Dieu bénit ses humbles activités et, selon le
témoignage d' anciens auteurs, les accompagna de miracles. Les
images du bienheureux Thomas, dont certaines sont très anciennes et
très belles, le représentent avec un sac, tenant en main un rameau
de figuier ou offrant des figues en plein hiver à une femme enceinte
qui en désirait. Dans ces portraits, les artistes ont représenté,
semble-t-il, d'une part la sollicitude de cet homme de Dieu envers
tous ceux qui avaient recours à lui, et d' autre part la puissance
de son intercession auprès de Dieu, de qui il pouvait obtenir des
miracles.
L'humble serviteur de Marie s'endormit dans le Seigneur à Orvieto,
en 1343, comme nous le lisons dans le "Chronicon rerum Ordinis
Servorum beatae Mariae Virginis", de fra Michele Poccianti. Son
corps fut enseveli avec honneur dans l'église des Servites. Bientôt,
à la suite des miracles qui s 'y opéraient toujours plus nombreux,
les habitants commencèrent à le vénérer avec une grande piété et ils
instituèrent un jour de fête annuel en son honneur. Ce culte rendu
de temps immémorial au bienheureux Thomas fut approuvé et confirmé
par le pape Clément XIII en 1768. |