Né près de
Trévise en Italie entre 530 et 540, il suivit des études littéraires
et juridiques à Ravenne. En 565, il part
pour la Gaule son voyage
aurait pour but Tours afin de rendre grâce à St Martin pour la
guérison
miraculeuse d'une grave maladie d'yeux. En réalité il
entreprend un véritable tour de Gaule.
Il est tout
d'abord reçu à Metz à la cour de Sigebert roi d'Austrasie. A
l'occasion des noces de celui-ci avec la princesse Brunehaut, il
composera des poèmes à la gloire du couple royal. Il demeurera
quelques temps à Metz où il fut apprécié par les grands de la cour
comme représentant de la grande culture Italienne.
Il continue son
voyage par une halte à Paris où il fit la connaissance de l'évêque
Germain, (dont il écrivit les mémoires par la suite); ainsi que du
roi Caribert fils de Clotaire.
Après trois
années de voyages, Fortunat s'établit finalement à Poitiers, où il
se lia d'amitié avec Radegonde et Agnès. Radegonde fille du roi de
Thuringe, épouse de Clotaire, se consacra à la vie monastique à la
suite de l'exécution de son frère sur ordre de son époux Clotaire.
Elle fonda un monastère qui prit le nom de Sainte Croix, car
Radegonde avait reçu une relique de la Croix du Christ.
L'installation de la relique dans le monastère donna l'occasion au
poète d'écrire les poèmes les plus marquants de son œuvre, tels que
le
Vexilla regis et le
Pange lingua, ces
textes reconnus par l'Église comme liturgiques; ont été écrits entre
568 et 576 date à laquelle Fortunat est probablement ordonné prêtre.
A la mort de
Radegonde en 584, Fortunat accompagne Grégoire à Metz à la cour du
roi Childebert II successeur de Sigebert. Comme lors de son premier
voyage Fortunat fait l'éloge de ses hôtes à travers ses poèmes.
A son retour à
Poitiers, il quitte l'intendance du monastère. On date son accession
au poste d'évêque de Poitiers vers 600 peu de temps avant sa mort.
Son œuvre est un
ensemble d'éloges faites aux plus humbles comme aux plus grands de
son temps; aux choses simples de la vie comme
des fruits ou à l'inverse
à la sainte croix et à certains édifices religieux.
http://www.diocese-poitiers.fr/spirituel/fortunat/fortunat.htm |