Né le 9 mars 1845, à
Pizzighettone, il était l’avant dernier d’une fratrie de sept
enfants Il reçut le baptême le jour même de sa naissance.
Éduqué
très chrétiennement par sa mère qui fut sa première catéchiste, il
manifesta, dès l'enfance, un zèle et une joie toute spéciale à aider
sa paroisse. De son père il hérita le sérieux et l’amour du travail
bien fait.
Ayant manifesté son
désir de devenir prêtre, il fut freiné par son père, non seulement
pour des raisons familiales, mais aussi pour tester la vocation de
son fils. Ce ne fut qu’à l’âge de 19 ans que Vincent put réaliser
son désir de se consacrer tout entier à Dieu.
En 1866 il entra au
Séminaire de Crémone et après des études sérieuses, couronnées de
succès, il fut ordonné prêtre du diocèse de Lodi à 24 ans, et
célébra sa première Messe dans la cathédrale de Crémone le 22 mai
1869.
La messe sera toujours au centre de sa vie : il y puisera la lumière
et la force pour lui-même et pour son apostolat. Il dira même aux
Sœurs de son Institut : “le prêtre doit exprimer [pendant la Messe],
vivre et faire vivre la vie admirable de Jésus dans le ciel et
continuer ici-bas la vie qu’Il aurait menée pour accomplir la
volonté du Père”.
Après son ordination,
il fut tout d’abord nommé vicaire auxiliaire dans une paroisse du
diocèse, puis, en 1873 il nommé curé de Ragona. Ses dons de pasteur
excellèrent pour l'éducation des enfants et des adolescents.
Après avoir perdu son père, sa mère est venue s’installer dans la
cure et aidait, par ses aumônes secrètes, à payer les dettes de la
paroisse de son fils.
Plus tard, le 28
décembre 1882, sous les instances de son évêque il prit en charge la
paroisse de Vicobellignani, où il resta 34 ans. Cette paroisse était
en déclin, à cause de l’action des protestants qui avaient mené là
un apostolat très actif.
Pour le convaincre, son
évêque, monseigneur
Bonomelli, lui écrivit pour lui dire que
“cette paroisse et en général toute la région, avait besoin de
pasteurs pleins de zèle, désintéressés, exemplaires, d’une grande
charité, d’une grande prudence et instruits : ces dons je les décèle
en vous et je suis certain de ne pas me tromper… j’espère qu’en une
dizaine d’années vous ressusciterai cette paroisse et ferez
disparaître l’erreur”. L’évêque se révéla être un prophète, car,
avec la prière intense et un généreux dévouement, le bienheureux
Vincent transforma le pays en une véritable communauté spirituelle.
Il était un pasteur zélé, le leader de son troupeau par la parole et
l'exemple.
Don Vincenzo n'était pas un homme à livres, mais plutôt un homme qui
approfondissait tout avec sagesse et méthode ; mis il devait souvent
lire et écrire. En effet il préparait avec grand soin ses
sermons — sermons que tous pouvaient comprendre — et plus tard il
rédigea aussi les leçons pour ses religieuses. Sa prédication était
le fruit de la prière et la méditation régulière.
Sa Messe quotidienne était précédée d’une longue préparation. La
célébration était simple ; ordonnée, profondément exemplaire dans
les paroles et les gestes. Son âme était alors toute tournée vers le
Seigneur.
La sua
Messa quotidiana era preceduta da lunga preparazione. La
celebrazione era semplice, ordinata, profondamente esemplare nelle
parole e nei gesti. La sua anima era tutta tesa al Signore.
En 1885, il fonda la première communauté des Filles de l'Oratoire
pour aider les jeunes filles.
Il a écrivit les règles à genoux devant le tabernacle.
À ses religieuses il
demanda de ne vivre que dans la sainteté et dans la joie. Il leur
choisit saint Philippe Néri comme patron.
Il décéda le 7 novembre
1917 en disant : “la voie est ouverte, il me faut y aller”.
Le 1er
novembre 1975, le Pape Paul VI le béatifia à Rome et le donna aux
prêtres comme un exemple à suivre.
Ses reliques reposent
dans la Maison-Mère, à Lodi.
Alphonse Rocha |