Amédée de Clermont Évêque de Lau

SOYEZ LES BIENVENUS SUR LE SITE D'ALEXANDRINA

Amédée de Clermont
Évêque de Lausanne, Bienheureux
1110-1159

Amédée de Clermont, dit de Lausanne naquit en 1110 au château de Chaste en Dauphiné. Il était fils d’Amédée I de Clermont (bienheureux) et de Pétronille de Bourgogne.

En 1119, accompagné de son père et de seize autres chevaliers il se présenta au monastère de Bonnevaux dans l’espoir d’y devenir moine. L’abbé accepta tous les autres sauf Amédée qui était encore très jeune ; et pour cause, il n’avait alors que neuf ans.

Cluny, puis Clairvaux

Plus tard, en 1121, après sa profession de foi, son père quitta Bonnevaux et, accompagné de son jeune fils, se sont rendus à Cluny où ils furent acceptés tous les deux. Mais il y resta peu de temps, car l’abbé l’envoya en Allemagne auprès de l’empereur Henri V, lequel le confia à de savants maîtres. Après la mort de l’empereur Amédée revint en France et fut accueilli à Clairvaux et se mit sous la conduite d’un autre savant et grand dévot de Marie : saint Bernard.

Ayant fait ses preuves, saint Bernard l’envoya, en 1139, comme abbé à Hautecombe qui traversait alors une grave crise.

À la remarque de son père sur l'infertilité de ces terres, Amédée répondit que malgré le peu d'hospitalité de la contrée et de ses gens, ils ne sauraient leur enlever les biens éternels que les peines de cette vie leur font mériter et qu’il n’y a point de gens qui nous soient plus utiles, ni de lieu qui nous puisse être plus commode.

Évêque de Lausanne

La réputation d’Amédée devint telle qu’elle se répandit jusqu’à l’évêché de Lausanne qui était alors vacant. Le clergé et le peuple de la ville décidèrent de l’élire à cette tâche. Amédée ne s’estimait pas digne d’une telle charge et la refusa plusieurs fois. C’est le pape, connaissant la prudence et la piété d’Amédée, qui confirma son élection, l’obligeant ainsi à se rendre à Lausanne. Amédée est appelé évêque de Lausanne dans un diplôme de Conrad III datant de 1145. On suppose que la date de sa consécration est le 21 janvier de cette année. Une fois évêque, il s’adressa à Conrad III pour lui recommander son église et c’est ainsi que l’empereur prit sous sa protection l’évêché de Lausanne et confirma toutes ses possessions. De même, le pape Eugène III, qui avait été religieux à Clairvaux en même temps qu’Amédée, confirma les donations faites à l’église de Lausanne. En 1146, Amédée assista à l’assemblée que Conrad organise à Spire.

Régent de Savoie

Vers 1147 saint Bernard prêcha la croisade. Amédée III de Savoie, comte de Maurienne et oncle du roi, Louis VII de France le jeune, voulait s’y rendre mais son fils était trop jeune. Il demanda à Amédée de Clermont, son ami, de veiller sur son comté et sur son fils, Humbert. Amédée défendit Humbert et son comté qui était assailli par le frère du comte de Maurienne et par les d’Albon qui profitaient de l’absence d’Amédée de Maurienne. Pendant son épiscopat, Amédée eut affaire au comte de Genève et à ses tentatives d’assassinat. Ce dernier cherchait à se rendre maître de la ville de Lausanne. Ce n’est qu’à grande peine qu’Amédée réussit à expulser le comte de Genève rasant une de ses puissantes forteresses. En 1155, Frédéric 1er confirme, comme le fit Conrad III, les possessions et droits de l’église de Lausanne. Cette même année, il le nomma chancelier du royaume de Bourgogne.

Dévot de sainte Agnès

Amédée est décrit dans les annales de l’Ordre de Citeaux comme ayant un esprit de pénitence, de componction, et vivant dans la crainte du jugement de Dieu. Il examinait ses actions, veillait sur les âmes de ses fidèles. Protecteur des veuves et des orphelins, il était aussi le consolateur des prisonniers. Farouche partisan de la justice, il punissait avec sévérité les méchants. Il n’accepta que quatre divorces. Il fit de grands biens à toutes les églises qui dépendaient de son diocèse. Il avait une particulière dévotion pour sainte Agnès. C’est le jour de sa fête qu’Amédée était né, qu’il avait fait sa profession monastique, avait été fait abbé puis évêque ; mais c’est surtout à la Vierge Marie qu’Amédée fut attaché. De ses nombreux écrits cités dans plusieurs ouvrages, il ne nous est parvenu que huit homélies mariales, qu’on avait coutume de lire dans l’église de Lausanne encore en 1858.

La mort du saint Évêque

En 1159 Amédée tomba malade. Ses médecins lui conseillèrent un remède contraire aux vœux de chasteté, qu'il refusa, ne voulant pas acheter sa vie au prix d’un crime. Il mourut dans son palais épiscopal le 27 août 1159. Avant de mourir il donna l’absolution à tous ceux qu’il avait excommuniés, sauf à Humbert d’Aubonne qu’il cita pour le grand jour du jugement à cause des torts qu’il avait causé à l’église de Saint Livre. Amédée de Clermont fut enterré en l’église de Lausanne.

Sa sépulture

Jusqu’au XVIe siècle, on a cru que sa sépulture se trouvait à Hautecombe mais, en 1911, des fouilles archéologiques ont mis au jour le tombeau d’Amédée, dans lequel on trouva ses ossements, sa mitre, son anneau, et sa crosse. Les ossements furent recueillis dans un coffre et transférés en l’église de Fribourg. Amédée fut élevé aux nombre de saints à une époque inconnue, mais en 1701 la Congrégation des Rites permit aux religieux cisterciens de réciter l’office du saint. Cette permission fut confirmée par le pape Clément XI en 1710, par Benoît XIV en 1753, puis en 1903 et 1910.

Texte établi d'après plusieurs documents et sources.

L'image ci-dessus provient du site:
http://www.atelier-st-andre.net/htresol/amedee.html

Pour toute demande de renseignements, pour tout témoignage ou toute suggestion,
veuillez adresser vos courriers à
 :

alexandrina.balasar@free.fr