Lettres 1935

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— 1935 —

3 janvier

La valeur de l’âme-victime...

« — De la même manière qu’avant que je ne vienne dans le monde des victimes étaient immolées dans le temple, ainsi aujourd’hui je veux immoler ton corps comme victime. Donne-moi ton sang pour les péchés du monde. Aide-moi dans le rachat. Sans moi tu ne peux rien; avec moi tu peux tout, pour aider les pécheurs et pour bien d’autres choses. »

10 janvier

« Notre Seigneur m’a parlé... »

Le 3 [janvier], vers vingt et une heures, après la visite au Saint-Sacrement que je n’avais pas pu faire dans la journée, à cause de mes grandes douleurs et d’une forte indisposition — et je ne l’aurais pas faite, car j’avais grand sommeil — je me suis rendue compte, tout à coup, de cette sensation que je ressens quand Notre Seigneur vient me parler. Cette nuit il m’est venu une idée qui peut, peut-être vous aider à comprendre ce que je veux dire: j’ai la sensation qu’une ondée vient me couvrir.

Je me suis inclinée sur le côté gauche et à l’instant même, Notre Seigneur m’a parlé.

15 février

« Consacrez le monde à Marie !... »

Je ne peux pas être davantage offensé... La profanation du dimanche, le péché de gour-mandise, l'impureté... que de crimes affreux, qui entraînent les âmes en enfer !...

Si ce monde d'iniquités ne s'arrête pas, bientôt l'humanité sera punie.

J'ai fait avertir Sodome et Gomorrhe et l'on a méprisé mes avertissements. Malheur à ceux qui, maintenant, feront de même !

(...)

Dis à ton directeur spirituel d'aviser le pape que s'il veut sauver le monde, il doit hâter l'heure de la consécration du monde à ma Mère. Qu'il La place à la tête de la bataille et la proclame Reine de la Victoire et Messagère de Paix. Le monde aura beaucoup à souffrir, parce que la malice humaine est arrivée à son comble avec tous ses crimes. Pauvre monde, s'il n'a pas comme guide la Reine du ciel ! Pauvre monde, si Elle n'intercède pas auprès de Dieu!

3 avril

« Sois ma victime... »

Si tu m’aimes, si tu es tout à moi, ne me refuse pas ce que je te demande. Sois ma victime.

(...)

Oh, c’est alors que je me suis sentie caressée par Notre Seigneur !... Quelle intime union ! Quelle force qui m’enlaçait si fortement ! Quelle paix dans mon âme !

Savez-vous à quoi j’ai pensé? Quelle folle j’ai été de ne pas avoir toujours aimé Notre Seigneur, et que tous ceux qui ne l’aiment pas, sont aussi fous!

(...)

Tout ce que les adorateurs me demanderont dans la Sainte Eucharistie, je leur accorderai. L’Eucharistie est la médecine pour tous les maux...

Que l’on prie pour les malheureux pécheurs, lesquels, esclaves de leurs passions, ne se souviennent plus qu’ils ont une âme à sauver et qu’une éternité les attend bientôt.

8 avril

« Tes sentiers sont les sentiers du Christ... »

Ma fille, tu ne vis pas la vie du monde : tu es détachée de tout ce qui lui appartient. Tu vis du ciel, tu vis de ce qui est divin. Tes sentiers sont les sentiers du Christ : c'est pour cela que tu n'es pas comprise. Ta mission est sublime, mon ange. C'est la plus riche des missions. Voici donc la raison de la haine et de la persécution de la part du démon à l'encontre des âmes que tu lui arraches ; persécution de la part du monde parce qu’il ne comprend pas la vie que tu vis, ce que c'est que ma vie dans les âmes.

C'est douloureux pour mon divin Cœur de voir ta douleur.

Il est nécessaire que les hommes étudient profondément pour comprendre la vie du Christ dans les âmes.

Quand Je t'ai créée, Je t'ai faite avec la perfection nécessaire pour accomplir la mission la plus sublime. C'est ainsi que J'ai choisi les âmes qui devaient te guider, des âmes qui comprennent, des âmes qui vivent seulement ma vie, la vie intime avec moi. Je souhaite que tous mes disciples (les prêtres) étudient cette science divine : ils ne l'étudient pas, ne la comprennent pas. Je leur donne les lumières nécessaires et ils cherchent à les éteindre, mais en vain.

4 juillet

« Quelle paix je sens je sens dans mon âme... »

(...) Dans la journée, je redisais à Notre Seigneur: O mon Jésus, je ne sais pas comment vous remercier pour tant de bienfaits. Moi, qui ne suis pas digne de lever les yeux au ciel, ni de vous appeler du très doux nom de Père, je reçois de vous tant de grâces! Merci, merci beaucoup, mon Jésus!

(...)

Ne tardez pas à faire connaître tout ce que Je vous communique au sujet de l’Eucharistie. Vous n’avez que cet-te médecine. C’est de celle-ci que naissent les paratonnerres pour éloigner la divine Justice.

(...)

Quelle paix je sens dans ma pauvre âme! Comme j’ai envie de l’aimer de plus en plus ! Aujourd’hui je l’ai reçu, avec peu de ferveur ; mais il y a déjà eu pire. Savez-vous ce que je crois voir ? De plus en plus de grandeur en Notre Seigneur, et en moi, de plus en plus de petitesse: on dirait que je m’accroupissais, que je mettais à plat ventre. Pour cela même, je me sens de plus en plus indigne de recevoir Notre Seigneur, la grandeur et la bonté infinies! Mais, confions en sa miséricorde, n’est-ce pas ?

11 septembre

« Il me semble avoir davantage de péchés... »

On dirait que tout ce qui s’est passé en moi est oublié, sauf les péchés; ceux-là je me les rappelle. J’ai quelques fois des moments d’affliction dont j’ignore la cause. A ces moments-là, il me semble avoir davantage de péchés!

4 novembre

« Je suis votre victime... »

La Toussaint a été pour moi un jour de grande tribulation: dès le matin, j’avais l’impression de comparaître devant Notre Seigneur, sans rien, les mains vides. Cette situation me faisait penser à celle d’un mendiant qui n’a même pas un vieux chiffon pour se couvrir: moi non plus, je n’avais rien pour ma pauvre âme. Il me semblait ne pas avoir de cœur pour aimer Notre Seigneur, et j’avais aussi l’impression qu’on l’éloignait de moi, mais je ne comprenais pas ce qui se passait...

Après la sainte Communion, il me semblait que je traitais Jésus comme un étranger.

Hier, j’ai de nouveau ressenti ce que je vous ai déjà expliqué il y a quelque temps: soudain il m’a semblé porter sur moi tous les péchés du monde, que tous les crimes étaient les miens. Je ne sais pas expliquer ce que j’éprouvais alors... Quand je me sens affligée, j’ai l’habitude de dire: “Mon Dieu, que votre très sainte Volonté soit faite. J’ai confiance en vous. Je vous aime beaucoup, mon Jésus, je suis votre victime!...

Si je pouvais, par mes souffrances, fermer les portes de l’enfer! C’est ce que je répète souvent à Notre Seigneur: “ O mon Jésus, que chaque nouvelle douleur, que chaque nouvelle affliction, soient autant d’actes d’amour pour vos Tabernacles, autant de serrures pour les portes de l’enfer, afin que les forces du mal ne puissent plus les rouvrir.

Je regrette de ne pas savoir remercier Notre Seigneur pour tant d’amour pour la souffrance et pour tant et tant de bienfaits que je reçois de Lui. Mon Père, je vous demande, par charité, de remercier et de louer Jésus pour moi. Notre Seigneur m’a donné la perle la plus précieuse, la plus grande richesse que l’on puisse avoir en ce monde. Combien heureux est celui qui souffre pour Jésus! Si je ne l’avais pas autant offensé, mon bonheur serait à son comble. Mais, malgré mes péchés, il me semble que nul au monde n’est plus heureux que moi...

Mon état d’âme n’a pas changé: toujours le même abandon dans lequel Notre Seigneur m’a laissée...

Que Notre Seigneur daigne accepter toutes les peines que je souffre pour la conversion des pécheurs. Les âmes de ces malheureux qui offense tant Jésus, me préoccupent beaucoup. J’ai tant de peine pour leurs petites âmes! Penser qu’une fois perdues, elles le sont pour toujours ! Quelle désolation! Je ne peux pas m’arrêter de tout endurer et d’offrir tous les sacrifices pour leur salut et soulager Jésus.

Quand je contemple Jésus crucifié et le vois si maltraité, alors mon chagrin redouble et mon cœur se remplit de douleur et de tristesse, me souvenant qu’à chaque instant il est si horriblement crucifié... J’en souffre beaucoup. Parfois, mon corps n’en peut plus résister et je crois mourir. Cependant, mon esprit vit encore, Dieu soit loué. Il vit dans le désir de souffrir davantage, pour pouvoir ainsi consoler et soulager Celui qui m’aime tant et qui est mort pour moi.

C’est ainsi que je vis, sans aucun moment de consolation, au milieu des ténèbres et dans un complet abandon; mais toujours dans les bras de Jésus, tenant ma place de sentinelle auprès de ses Tabernacles, partout où il habite au Saint-Sacrement. Je lui dis alors:

“O mon Jésus, si je me distrais ou si je m’endors, rappelez-moi aussitôt, par des afflictions ou par des souffrances, afin que je prenne votre défense et que les péchés du monde ne tombent pas sur vos prisons d’amour. Je veux vivre et mourir dans vos bras, mais sans jamais arrêter de vous consoler et de vous aimer; sans jamais cesser de vous tenir compagnie et de vous soulager.”

7 novembre

« Il me semble que tout s’assombrit... »

« Il me semble que, jour après jour, tout s’assombrit de plus en plus. Même le Soleil divin qui me réchauffait, m’éclairait et donnait la force à ma pauvre âme, semble s’être obscurci. Patience! Je veux tout souffrir pour mon Bien-Aimé Jésus, pour lui sauver beaucoup d’âmes: c’est la mission que Notre Seigneur m’a confiée, en ce monde, n’est-ce pas ?

Combien elle est belle et consolante la prière du “Notre Père” ! “Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel !” Que ma plus grande consolation soit celle de savoir que je fais la volonté de mon Bien-Aimé Jésus, qui a tant aimé cette misérable pécheresse...

Pour dicter ces quelques lignes, j’ai dû m’y prendre à plusieurs reprises: il me fallait attendre de pouvoir parlé, car mes souffrances sont si grandes, qu’elles m’accablent et m’épuisent complètement.

   

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