Lettres 1936

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— 1936 —

15 janvier

« Jésus écoute bien mes demandes... »

Mon doux Jésus ne semble pas encore satisfait de ma crucifixion. Il écoute bien les demandes que je lui fais d’augmenter mes tourments. En plus des énormes douleurs qui me torturent, je me sens, maintenant, comme suspendue à une balançoire, poussée de droite à gauche et de bas en haut, ce qui me cause une très grande souffrance dans tout le corps. Les douleurs de mon bras gauche sont aussi plus aiguës. Béni soit Notre Seigneur! Que sa très sainte volonté, qui est aussi la mienne, soit faite. Mais, que sont les maux corporels, comparés aux souffrances de l’âme! Ce n’est qu’avec l’aide divine que je peux y résister. Ce complet abandon, dans lequel mon Bien-Aimé Jésus a daigné me placer — être privée de lumière et de consolations — me coûte énormément.

2 mars

« Endurer toutes les souffrances... »

S’il m’était possible d’endurer toutes les souffrances du monde, je ne les refuserais pas, pourvu que Jésus fût aimé de tous. Je dis souvent à Jésus: Mon Bien-Aimé Jésus, comme j’aimerais vous consoler et pouvoir vous dire: “Mon Jésus, vous ne serez plus offensé! Il ne tombera désormais plus d’âmes en enfer! Vous êtes aimé et connu de tous!” Oh oui, je veux beaucoup souffrir, afin que votre Sang n’ait pas été versé inutilement pour aucune âme.

26 mars

« O douleur bénie!... »

O douleur, douleur bénie! O croix, lit sacré!... Je veux que tu sois ma tombe d'où je ne puisse plus sortir!... Croix sainte, trésor immense dont Jésus a voulu m'enrichir, je te désire, je t'embrasse, je veux être clouée à toi, toute entourée d'épines! Je veux être blessée et immolée pour Jésus, avec Jésus! La croix fait mon bonheur sur la terre et me rendra heureuse au ciel!...

10 septembre

« Écoute mes divins désirs... »

Un jour Jésus m’a dit :

Écoute mes divins désirs : dis à ton Père spirituel de faire connaître partout que ce fléau est un châtiment, c’est la colère de Dieu. Châtiment pour rappeler : Je veux le salut tous. Je suis mort pour tous. Je ne veux pas être offensé et je le suis grandement, en Espagne et partout dans le monde entier! Il est grand, le danger, que se fléau et que les actes de barbarie se répandent.

Maintenant, je vais te dire de quelle manière sera faite la consécration du monde à la Mère des hommes et ma très sainte Mère :

D’abord par le Saint-Père, à Rome ; ensuite, par tous les prêtres dans toutes les églises. Elle sera invoquée comme Reine du ciel et de la terre ; Notre-Dame de la victoire.

Si le monde corrompu se convertit et change de chemin, Elle régnera et par son intermédiaire on obtiendra la victoire. N’aie pas peur, ma fille : mes désirs se réaliseront !...

21 novembre

« Je me suis offerte à Notre Seigneur!... »

Sans savoir comment, je me suis offerte à Notre Seigneur, comme victime et j'ai demandé, maintes fois, l'amour de la souffrance. J'ai été bien exaucée; maintenant, je ne changerais pas la douleur contre tous les trésors du monde. Avec quel emportement j'offrais à Notre Seigneur toutes mes souffrances. La consolation de Jésus et le salut des âmes, voilà ma seule aspiration...

(...)

Béni soit mon Bien-Aimé Jésus qui m’a donné la plus grande richesse que l’on puisse avoir en cette vie: il m’a donné les souffrances, mon plus grand bonheur! Je pense que toute l’éternité ne sera pas assez longue pour l’aimer, le louer et le remercier pour tant de grâces, tant de bienfaits, tant de richesses dont il m’a comblée!

Mon Père, c’est du plus profonde de mon cœur que je peux vous le dire: si l’on venait me déclarer, en ce moment même, que je passerais le reste de ma vie sans souffrir, mais, qu’au ciel, j’aurais le même degré de gloire que si je souffrais toujours, je répondrais, sans hésiter: non, mille fois non. C’est par la souffrance que les portes du ciel m’ont été ouvertes. Si je peux avoir le bonheur de ressembler à Jésus crucifié, devrais-je le mépriser? Non, cela non; souffrir et souffrir toujours! Ce n’est que l’amour qui récompense l’amour! Jésus a souffert et est mort par amour pour moi; moi aussi, je veux souffrir et mourir pour son amour.

Je vis dans une sorte de continuel délaissement spirituel, très angoissant. Mais que seule la volonté de Notre Seigneur soit faite.

3 décembre

« Offre-toi pour les âmes... »

En contemplant Jésus crucifié et me rappelant tout ce qu’il a souffert pour moi, je ne peux rien Lui refuser. Au contraire, je Lui dis : “Encore davantage, mon Jésus; toujours plus!” Et il daigne m’exaucer: il a toujours des souffrances à me faire partager.

Mon âme est dans un tel état de délabrement et de froideur, que je la compare à une maison qui, suite à un incendie, n’est plus que ruines. Pauvre de moi! C’est tout ce que j’y trouve : une vie de péchés et d’infidélités envers Notre Seigneur, rien d’autre...

(...)

Jésus est venu m'aider à plusieurs reprises. Il m'encourageait... m'humiliait... me confondait... et me disait des choses si belles. Il agissait à mon égard, comme si je ne L'avais jamais offensé... comme si ma vie ne Lui était pas connue !... Que je suis misérable! Que je suis ingrate envers Notre Seigneur, si bon et si tendre pour moi!...

Reçois, ma fille, le Sang qui engendre les vierges, donne la pureté, la grâce, l'amour. C'est la vie divine que Je donne à mes épouses les plus chères... Offre-toi pour les âmes, pour les sauver. Je t'ai confié le monde, et il ne correspond pas... Les âmes qui m'aiment sont si peu nombreuses ; sont si peu nombreuses celles qui savent bien souffrir, qui connaissent la valeur de la croix et qui l'aiment. Il est grand, par contre, le nombre de celles qui m'offensent !... Il y a tant de malice ! La chasteté est en train de disparaître du monde.

   

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