MariA Mancini Religieuse dominicaine

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Maria Mancini
Religieuse dominicaine, Bienheureuse
† 1431

La bienheureuse Marie, que le monde appelait Catherine, naquit à Pise vers la fin du XIVe siècle. Son père, nommé Barthélémy, était de la noble famille des Mancini, fameuse alors en Toscane. Humble et pure, ses premières années s'écoulèrent dans la paix et les soins pieux de la famille. Encore au berceau, elle reçut de son ange un avertissement qui préserva ses jours. Plus tard, ce même ange lui apparut dans une autre vision, et dès lors entre elle et lui s'établit un mystérieux échange de prières, de grâces et de pieux avis.

Bien jeune encore, notre bienheureuse — qui était d'une grande beauté — fut mariée, et de cette union eut deux filles qui, après quelques jours de vie, s'envolèrent au ciel. Son mari lui-même passa bientôt de ce monde à l'autre. La bienheureuse avait pris un époux non par choix mais par obéissance ; l'obéissance lui fit accepter un second mariage. Elle en eut cinq filles et un fils.

Marie sut joindre à ses travaux de mère, à ses devoirs d'épouse, la contemplation la plus haute, la plus large, et la plus tendre charité. Les pauvres étrangers et les malades trouvaient dans la maison de cette pieuse dame les secours les plus empressés et les soins les plus affectueux : elle aimait à remplir envers les membres souffrants de Notre Seigneur Jésus-Christ tous les devoirs de la charité.

Veuve une seconde fois, et ayant vu mourir tous ses enfants, elle refusa désormais les alliances terrestres et résolut de mener une vie plus austère. Aussi fit-elle vœu de jeûner quatre fois la semaine, de flageller son corps par des disciplines quotidiennes, de ne s'accorder que le sommeil nécessaire sur un lit de bois, et de s'adonner nuit et jour à l'oraison. Elle ajoutait à ces pieux exercice le travail manuel qui lui procurait les aliments nécessaires, et souvent elle les donnait, pleine de joie, aux malades et aux indigents. Elles demandaient sans cesse à Dieu de se conformer en tout à sa sainte volonté.

Vers ce temps-là, sainte Catherine de Sienne vint à Pise : Marie eut avec elle des rapports très intimes et en reçut de salutaires avis. A son exhortation, elle prit l'habit des sœurs de l'ordre de Saint-Dominique, que l'on nommait alors sœurs de la Pénitence, et peu après elle résolut d'entrer dans une maison d'observance. Car, comme toutes les religieuses vivaient de leurs propres revenus, Marie mena une vie commune avec six compagnes qui étaient à sa charge, et qu'elle dirigeait avec prudence. Son amour pour la perfection lui fit quitter ce couvent pour passer, avec la bienheureuse Claire, dans celui de Saint-Dominique que venait de fonder Pierre Gambacorti, père de celle-ci.

Alors, de concert avec quelques compagnes embrasées de la même ardeur, elle fit tous ses efforts pour mettre en vigueur la stricte observance de la règle, et tel fut son zèle qu'à la mort de la bienheureuse Claire, les religieuses l'élurent prieure.

On raconte mille choses merveilleuses dont fut remplie la vie cloîtrée de notre bienheureuse Marie Mancini : visions célestes, étranges et terribles assauts de l'enfer, excès héroïques de pénitence, immense charité, tendre et généreuse compassion pour les pauvres âmes du purgatoire.

Enfin, avancée en âge, elle s'envola au ciel en l'année 1431.

Son corps, tiré du tombeau quelques années après sa mort, fut placé sur les autels et devint l'objet d'un culte perpétuel. Le souverain pontife Pie IX, après avoir consulté la sacrée Congrégation des Rites, l'approuva canoniquement le 2 août 1855, et accorda à tout l'ordre des Frères Prêcheurs, ainsi qu'au diocèse de Pise, le privilège d'une messe et d'un office en l'honneur de la bienheureuse Marie Mancini. Cette fête a été fixée le 30 janvier.

Elle est considérée comme une des saintes patronnes des familles et des religieuses.

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