Maur de Rome Abbé

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Maur de Rome
Abbé, Saint
512-584

Le père de notre Saint, encore plus distingué par sa vertu que par sa naissance, le mit sous la conduite de saint Benoît, en 522 : il suivait en cela l'exemple de plusieurs personnes de qualité, qui confiaient leurs enfants à ce grand homme, afin qu'il les instruisît dans les maximes de la piété chrétienne. Maur, qui n'avait que douze ans à son entrée dans le monastère, effaça bientôt ceux de son âge par son exactitude à remplir tous ses devoirs. On remarqua toujours en lui une humilité profonde, et une admirable simplicité de cœur, que Dieu récompensa du don des miracles. Saint Benoît lui ayant un jour ordonné de courir au secours du jeune Placide, qui se noyait dans le lac, il partit sur-le-champ, marcha sur l’eau, sans penser d'abord où il était, et sauva ainsi la vie à son frère. Il regarda ce miracle comme l'effet des prières de saint Benoît ; mais celui-ci l'attribua à l'obéissance de son disciple. Saint Grégoire, de qui nous apprenons ce que nous avons dit jusqu'ici de saint Maur, ajoute que saint Benoît le fit son coadjuteur dans le gouvernement du monastère de Subiaco, et qu'il le fit venir auprès de lui, lorsqu'il se fut retiré au Mont-Cassin. Notre Saint étant venu en France en 543, y fonda, avec le secours des pieuses libéralités du Roi Théodebert, la célèbre abbaye de Glanfeuil en Anjou. Il en quitta le gouvernement dans sa vieillesse, et le remit, en 581, à un de ses disciples nommé Bertulfe. Maur, renfermé dans une étroite solitude, ne s'occupa plus que du passage du temps à l'éternité : il s'y prépara par un redoublement de ferveur dans tous ses exercices. Deux ans après sa démission, il fut saisi de la fièvre et d'un violent mal de côté. Lorsqu'il se sentit proche de sa dernière heure, il voulut être porté à l’église, où il reçut la sainte Eucharistie ; s'étant ensuite couché sur son cilice, il rendit tranquillement l'esprit, le 15 Janvier 584. Il fut enterré près de l'autel de l'église de Saint-Martin. On mit dans son tombeau un morceau de parchemin, sur lequel on avait écrit que le corps qui reposait en ce lieu était celui de Maur, moine et diacre, qui était venu en France sous le règne de Théodebert. On trouva ce parchemin en 845. On lit le nom de notre Saint dans les anciennes litanies françaises composées par Alcuin, et dans les martyrologes de Florus, d'Usuard, etc. Il était singulièrement honoré en Angleterre, sous les Rois Normands.

La crainte d'une nouvelle irruption de la part des Normands, fut cause que l'on transporta les reliques de saint Maur chez les Bénédictins de Saint-Pierre-des-Fossés. Cette translation, qui est du neuvième siècle, se fit avec beaucoup de solennité, par les soins d'Enée, évêque de Paris.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

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