Rigobert de Reims Évêque

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Rigobert de Reims
Évêque, Saint
† 740

Ce Saint, que quelques-uns appellent aussi Robert, quitta le monde pour se retirer dans le monastère d'Orbais, dont il fut depuis abbé. On l'arracha ensuite de sa solitude, pour lui confier le gouvernement de l'église de Reims.

« Saint Rieul — raconte Flodoard — eut pour successeur saint Rigobert, son parent selon la chair, et né d'une illustre famille au pays de Ribemont. Son père, nommé Constantin, était du même pays, mais sa mère était originaire du Portien. Ce Rigobert fut homme de saintes mœurs, et orné de grandes vertus. A son entrée à l'évêché, il trouva beaucoup de choses à réparer et le fît avec succès. Il réforma la règle des chanoines, leur assigna un entretien suffisant, leur donna quelques terres, et leur forma un trésor commun pour leurs nécessités. »

Le même historien affirme que saint Rigobert « affecta des serfs au service des chanoines, constitua les pauvres de Jésus-Christ héritiers de ses biens, qui pouvaient monter à quarante arpents ou plus. Il établit des colons dans divers villages du diocèse, et régla leurs charges et services. »

« Enfin — continue Flodoard — il obtint du roi Dagobert des lettres d'immunité pour son église, lui remontrant que sous tous les rois Francs ses prédécesseurs, depuis le temps de saint Rémi et du roi Clovis, par lui baptisé, elle avait toujours été libre et exempte de toute servitude et charge publique. Le roi donc, voulant ratifier ou renouveler ce privilège, de l'avis des seigneurs de son conseil, et dans la même forme que les rois ses prédécesseurs, ordonna que tous biens , villages et hommes appartenant à la sainte église de Reims ou à celle de Saint-Rémi, situés ou demeurant tant en Champagne, dans la ville ou les faubourgs de Reims, qu'en Austrasie, Neustrie, Bourgogne, pays de Marseille, en Auvergne, Touraine, Poitou, Limoges, et partout ailleurs dans ses pays et royaumes, seraient à perpétuité exempts de toute charge ; qu'aucun juge public n'osât entrer sur les terres de ces deux saintes églises de Dieu, pour y faire séjour, ni y rendre aucun jugement, ou lever aucune taxe ; enfin, qu'elles conserveraient à toujours les immunités et privilèges à elles concédés par les rois ses prédécesseurs. »

Il remplit les devoirs de sa charge avec un zèle vraiment apostolique. Ayant été injustement exilé sous Charles-Martel, il souffrit cette disgrâce avec patience : mais Pépin, frappé de tout ce que l'on disait de sa sainteté, procura son rappel. Lorsque le Saint, revenu de son exil, vit son siège occupé par Milon, il se retira au village de Gernicourt, à quatre ou cinq lieues de Reims, où il mena une vie cachée dans les exercices de la prière et de la pénitence. Il mourut vers l'an 740, et fut enterré dans l'église de Saint-Pierre, qu'il avait fait bâtir à Gernicourt. Dieu ne tarda pas à glorifier son serviteur par différents miracles qui s'opérèrent à son tombeau. En 864, Hincmar transféra les reliques de saint Rigobert à l'abbaye de Saint-Thierry, et neuf ans après, à Saint-Denis de Reims. Foulques, successeur d'Hincmar, en fit une troisième translation dans l'église de Notre-Dame. On les y conserve encore dans une belle châsse. Il y a une portion de ces reliques dans l'église de Saint-Denis de Reims, et une autre dans la cathédrale de Paris, où est une chapelle dédiée à S. Rigobert.

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