Thomas Reggio Évêque

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Thomas Reggio
Évêque, Bienheureux
1818-1901

Tomaso Reggio, fils du marquis Reggio, naît à Gênes en 1818. Il reçoit une solide éducation chrétienne et culturelle. A 20 ans, renonçant au monde, il décide de se faire prêtre. Il dit : "Je veux me faire saint coûte que coûte, organisant ma vie sur deux pivots sûrs: la prière et l'ascèse". Il est ordonné en 1843. Rapidement, il est nommé co-directeur puis directeur dans deux séminaires successifs. En même temps, il fait du journalisme, co-fondateur du premier quotidien catholique génois. Avec d'autres journaux, il veut mener une action politique, mais quand arrive le "Non expedit" de Rome (non-participation à la vie politique pour protester contre le gouvernement spoliateur), il met fin à son journal.

En 1877, Pie IX le nomme évêque de Vintimille en Ligurie, un diocèse pauvre qu'il parcourt plusieurs fois. Il convoque trois synodes en 15 ans, crée de nouvelles paroisses, améliore la liturgie et s'intéresse au chant. Il veille à l'entretien du patrimoine artistique des églises. Le secret d'une telle activité réside dans une profonde communion avec Dieu. Son idéal de sainteté, il le communique à toutes les catégories de fidèles: laïcs, prêtres et personnes consacrées, et de façon particulière à "ses" sœurs. En effet, il fonde les Sœurs de Sainte-Marthe: S'adonnant à "l'humble travail des mains", elles pourront, comme Marthe, accueillir Jésus dans la personne de ses pauvres. Il tient à se charger lui-même de leur formation, basée sur l'adoration. En 1887, un tremblement de terre secoue la Ligurie. Il se dépense pour apporter à chacun une aide appropriée; il s'occupe des orphelins.

En 1892, à 74 ans, il écrit à Léon XIII: "Je crains, Saint-Père, que l'Evêque devenant lent à cause de l'âge, tout le diocèse ne s'endorme". Et il présente sa démission. Pour toute réponse, le Pape le nomme Archevêque de Gênes. C'est un temps difficile où les autorités civiles sont hostiles aux catholiques. Il cache sa fatigue et de nombreuses souffrances morales sous des dehors aimables et de l'humour. En relation avec Mgr Jean-Baptiste Scalabrini, il s'occupe des pauvres immigrés qui transitent par le port de Gênes. Pour la campagne et les ouvriers, il mène une action sociale. En 1900, l'Italie (catholique) désirant consacrer le nouveau siècle à Dieu et à la Vierge Marie, il invite tous les évêques de Ligurie à effectuer un pèlerinage à Vintimille, mais il doit s'arrêter au village de Triora, au pied de la montagne. Il ressent les premières atteintes de la maladie qui le conduira vers sa fin. Le 22 novembre 1901, alors qu'il est mourant, une personne lui demande s'il désire quelque chose, il répond: "Dieu, Dieu, Dieu seulement me suffit". Il meurt le jour même. Il aurait voulu être enterré "dans le coin des pauvres" à Triora, mais Gênes réclame le retour de son Archevêque.

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